vendredi 28 janvier 2022

TOUGHNESS - Prophecy



OK, la pochette est pas ouf'.
Mais entre sa basse pas timide pour un sou, ses riffs salement malintentionnés, sa voix de porc, le jeu varié du batteur (entre autre, ses petites salves de blasts, et ses fills assez chouettes), l'alternance de mélodies qui rentre bien dans le citron, et de plans plus flingués... et bien entre tout ça, je pense que vous seriez des plus avisés de faire fi du visuel, et d'ajouter fissa les Polonais à votre liste-sans-fin des groupes de death à surveiller.


lundi 24 janvier 2022

OOTHECA - Excretions of Lore



À l'instar de 2020, 2021 n'aura pas été avare en sorties de qualité, en particulier côté death/doom. Je radote, mais on frise tout de même l'indigestion, et seuls ceux dotés des appétits les plus gargantuesques pourraient ne pas en avoir encore eu assez.
Dans ce contexte, je gardais sous le coude cette toute petite demo de Ootheca depuis sa sortie.
Expédiée en moins de dix minutes, intro/interlude/outro comprises, la dite demo ne bouchera pas même une dent creuse des ogres audiophiles audiophages qui rôdent dans la zone. Mais ce serait tout de même dommage de gober le tout sans se rendre compte du potentiel non-négligeable ici présent, sans prendre le temps de bien mastiquer et goûter la finesse de ces ambiances. Car de l'ambiance il y en a. C'est même un genre de tour de force de concentrer en si peu de temps autant de promesses de brutalités et de subtiles nuances, au vu du style pratiqué.
Riffs extrêmement solides, alternance de passages lourds et de blasts inflexibles, nappes de claviers énigmatiques, et un sens de la composition indéniable... Maintenant ça serait chouette que les deux loustics coupables donnent rapidement une suite à cet apéritif des plus alléchants.

mercredi 19 janvier 2022

METACHRIST - Fall Into Bloody Carnage

 

Ce ne sera pas une révélation pour ceux qui me connaissent, ni pour ceux qui me lisent régulièrement: même si j'écoute et suis curieux de pas mal de trucs, metal et punk restent -et resteront- mes principales mamelles nourricières.
Inutile par ailleurs d'énumérer, au cours de l'histoire de ces deux genres, les maintes reprises où l'un a influencé l'autre, et vice-versa. N'en déplaise à certains, d'un bord comme de l'autre, c'est un fait, et les faits sont têtus.
Faisant partie de ceux que ça n'a jamais défrisé, bien au contraire, quand un projet comme Metachrist se propose de mêler Sacrilege à Amebix, avec quelques louches de Doom et d'Anti-Cimex, parmi d'autres, dans un creuset de metal bouillonnant, forcément j'y prête l'oreille.
Et je ne suis pas déçu. Parce que ça transpire la sincérité, le même amour indéfectible pour ces deux frères ennemis de la musique-qui-pique. Parce que je n'ai qu'une envie à l'écoute d'un Dominion Soaked In Blood: lever le poing haut et gueuler le refrain encore plus fort que ce qui sort de mes baffles. Parce que le tout est joué avec les tripes, une fureur viscérale mais désabusée dans tous ces riffs plus bonnards les uns que les autres tout au long de ces quelques dizaines de minutes, mêlée à un côté épique et résolument guerrier véhiculé tantôt par les solos, mélodiques ou plus chaotiques (No Horizon, Erected By Our Deaths, Reaper in the Mirror,...), tantôt par les quelques nappes de claviers, en accompagnements ou en introductions, flirtant avec le dungeon synth, ou bien encore les chœurs comme sur Rise Off Your Knees.
De constructions assez classiques, les morceaux ont ce côté accrocheur qui perdure bien au delà des premières écoutes, jusqu'à s'incruster et squatter durablement l'hippocampe où ils feront un vrai carnage parmi vos synapses. Merci qui ?  Merci Metachrist !


jeudi 13 janvier 2022

THAUMATURGY - Charnel Gnosis



L’œil était dans la tombe et regardait... bah vous, c'te bonne blague !
Appel à toutes celles et ceux qui n'en ont pas encore eu leur saoul en death/doom era 2021, et à qui il reste donc un petit peu de place. Oui, je sais que je m'adresse à des boulimiques, mais tout de même.
Il faudra nécessairement en être pour goûter la vision suffocante, cryptique et maladive de l'art en question, et qui est ici servie en quatre tranches bien épaisses. Une vénération revendiquée pour les parrains Incantation (celui des premiers albums évidemment), ainsi qu'à quelques autres plus ou moins évidents.
Question originalité, on repassera, mais vous commencez à être habitué, nope ?  Et puis quand c'est fait avec le cœur et les tripes comme ici, pourquoi résister ?  D'autant que la production me plait bien, sans excès de puissance suspect, rugueuse ce qu'il faut, avec ces guitares âpres... même si je dois bien avouer que j'aurais aimé une basse moins discrète.
Il est tout seul l'animal, mais de toute évidence, ils doivent être plusieurs à partager son enveloppe charnelle, à ce ricain, là.

mardi 11 janvier 2022

FELGRIM - Empires Of The Night



Depuis quelques temps, quand bien même cela ne s'est pas franchement exprimé ici, je suis dans une phase d'appétence pour le bon vieux black metal sympho et ambiant, à forte teneur en nappes de clavier emphatiques. Mes errances numériques m'ont fait croiser la route de Felgrim, et de cette demo qui devrait réjouir ceux qui connaissent la même faim inextinguible.
Il y a tout ce qu'on peut attendre d'un tel objet: les claviers évidemment, toujours à propos, parfois en retrait, pour mieux s'imposer par la suite, variant sonorités et textures; mais il y a surtout l'essentiel, et le nécessaire: des riffs solides, directs.
Et des morceaux assez simples d'apparence, respectueux de leurs grands ainés, mais habilement construits, à l'instar de cette plage apaisante au milieu de Blades of Starfire qui me cueille à chaque écoute, avant de relancer langoureusement, notamment avec cette guitare classique qui vient sous-tendre le retour progressif vers un passage plus enlevé.
Le duo derrière Felgrim est vraisemblablement composé de jeunes musiciens, mais sûrement pas inexpérimentés, et ils viennent ici d'ajouter une ligne non négligeable à leurs curriculum vitae respectifs. Évidemment curieux d'en entendre plus.


mercredi 5 janvier 2022

NECROPSY ODOR - Tales From The Tepid Cavity



Allez, allez, on se donne un bon coup de pied au fondement, il est temps d'émerger.
Quelque chose me dit que vous n'êtes pas frais, on va se lancer avec un truc pas trop compliqué. Une petite demo de grind/death. Ça détend, et ça pourrait éventuellement servir de Destop pour celles et ceux encore ballonnés par tous ces excès, tous ce que vous avez pu bâfrer, par le gosier comme par les esgourdes.
Heureusement que je suis là pour cette remise en forme. Au planning, rien d'inédit, c'est qu'il faudrait pas risquer la tendinite au cerveau. On retrouve donc la guitare-porcasse, obèse et avinée; les sévices de grade 3 sur la peau de la caisse claire, z'en redemandez ! Et puis cette somptueuse polyphonie yaourtesque à deux voies, façon débouche chiotte infernal.
Et bien entendu, tous mes vœooeeeuuuuoaaaaaaarrrghhzblourrghproutx !