vendredi 25 février 2022

WITCH'SCASTLE - Grim Rituals of Slavonic Witchcraft



Voici une sympathique demo sortie en décembre dernier.
Un black metal brumeux et glacial, pas chiche en ambiances malignes et éthérées, si bien que la dernière piste me renvoie invariablement, toute proportion gardée, au fabuleux Ebony Tower de Mare, excusez du peu. Certes, je n'y vais pas avec le dos de la cuillère, et je suis évidemment conscient qu'il est délicat de comparer un unique morceau à tout un album, surtout de ce calibre. Mais tout de même.
Faut lui laisser le temps de s'installer, de faire son chemin. À ce titre, les trois premiers morceaux, assez chouettes au demeurant, mais pouvant néanmoins laisser un sentiment de redondance, me font surtout l'effet d'une mise en condition de l'auditeur pour la petite merveille de plus de sept minutes qui clôt l'affaire, et qui m'invite à penser que Witch'sCastle possède peut-être un potentiel de progression non négligeable.
L'avenir se chargera de dire si je me suis foutu le doigt dans l’œil, mais en attendant la suite, et quoiqu'il en soit: Slava Ukraini !


mercredi 23 février 2022

SLIMY MEMBER - Ugly Songs For Ugly People



De Christian Death, je suis surtout fan du premier album. L'énergie punk et l'ambiance délétère, pernicieuse. Toi qui me lis, si tu partages le même sentiment, alors tu te dois de connaitre Slimy Member, et si ce n'est pas le cas je t'invite à réparer ta bévue de toute urgence.
Après une demo et un EP remarquables -et remarqués-, Ugly Songs For Ugly People, sorti en 2017, est un hommage sincère à la gloire de Only Theater of Pain, mais surtout au riffing d'un monsieur dont je porte le travail très haut dans mon estime, je veux évidemment parler de Rikk Agnew.
En effet, on trouvera ici de forts relents purement et sauvagement punks, réminiscences de Adolescents, ou même de D.I., cela ne fait pas l'ombre d'un doute.
Non. En fait, même si le deathrock/post-punk c'est pas ta came favorite, tu déconnes sévère si tu passes à côté sans essayer.


vendredi 18 février 2022

AVMAKT - Avmakt Demo 2021

 

Cette offrande à l'autel du black metal est l’œuvre de trois Norvégiens déjà très occupés, en particulier le sieur Kristian Valbo derrière son kit, puisqu'on peut l'entendre entre autres chez Obliteration, Saprophage, et puis Dødskvad... devrait vous dire quelque chose, non ?
Enfin bref, autant je sais que je radote à longueur de chroniques sur le fait que je me cogne un peu de l'individu pour me concentrer sur l'objet, autant là, dès le départ j'étais pathétiquement en mode fanboy.
Et puis j'ai écouté. Oh pinaize !  Si en plus ces petits salopiauds jouent sur ma corde sensible, c'est à dire invoquer Darkthrone, et puis celui de la seconde moitié 90 encore !  Souvent boudé à tort alors que Total Death et Ravishing Grimness défoncent (de toute façon, comme dans le cochon, tout est bon dans Darkthrone -sauf le dernier en date !)... qu'est-ce que vous voulez... bah oui je craque !
Oh et s'il n'y avait que ça !  Parce que comme dans leurs autres projets, les lascars n'ont pas oublié
leurs personnalités, encore moins leurs talents de compositeurs en route, et on est évidemment loin d'un pale hommage. On peut compter sur des compositions à l'atmosphère nécessairement sale et austère, l'attitude méprisante, des riffs durs à foison, et pour une excellente dynamique, des tempi variés du plombé au frénétique.
Leur seul défaut: ces gredins n'ont toujours pas envoyé ma cassette !  Grrrrr !

mardi 15 février 2022

DELIRIANT NERVE - Uncontrollable Ascension



Autre claque certaine pour ce début 2022, voici un grind-mais-pas-que, légèrement psyché sur les bords (outre les riffs déglingués, merci les soli guitare-zero), qui, sois en assuré, devrait répondre à la plupart des attentes en matière d'avoinade caractérisée, et gratuite.
Grosse richesse et variété des séquences qui s'enchainent à toute blinde (raaah ! le break thrash de Flesh Creep), ainsi que des structures: les ralentissements, les mosh-parts, et surtout les accélérations subites, au bord de l'épilepsie.
Ton patron te pourrit la vie ?  Tu deviens chèvre avec l'administration française ?  Ton conjoint est parti ?  Pire: ton conjoint est revenu ?
Un seul traitement: Écoute de Uncontrollable Ascension matin et soir, accompagné, si le besoin s'en fait ressentir, de séances de destruction aléatoire muni de votre batte en alu favorite.
Pfiouuu ! 'fait du bien.
Allez, retour à mon dossier CAF, ça va chier !

vendredi 11 février 2022

KURITARVITAJA - Descent Into Depression



Si ça dérange pas, restons en Finlande.
Premier album d'un mélange death'n'roll/crust/sludge (eux prétendent jouer du "abusecore") qui m'a bien tapé dans le mille dès le premier contact, et qui continue à faire mouche écoutes après écoutes.
Le toupa-toupa qui a le démon, la caisse claire qui régale tout autant que son tortionnaire, les ambiances déprimées bien épaisses induites par des compos variées dans leur ensemble et solidement campées, les riffs de ces deux guitares qui vous poncent les conduits auditifs aux gros grain, les chants de cintrés féroces, gueulard-en-chef et ses acolytes, tous plus gratinés les uns que les autres...  'pas de doute, voici un de mes premiers coups-de-cœur en 2022.

mardi 8 février 2022

VERILUOLA - Demo



On est en février 2022, et je trouve encore le moyen de vous causer d'un bidule de 2020. Faut dire que le millésime en question était plutôt généreux, et que j'en découvre encore, et encore, de ces petites pépites, qui pour l'une ou l'autre raison, étaient préalablement passées au travers -ou plus certainement à côté- de mon tamis.
Quoiqu'il en soit, je recommande chaudement cette demo de Veriluola, un duo finno-américain. En particulier si votre soif pour un black metal sans fard, sans aucun artifice, ne s'étanche jamais.
Juste des riffs. Des riffs qui, s'ils puent de prime abord le vieux Darkthrone, GBK, vont très vite renvoyer vers des influences plus au sud de l'Europe, comme Master's Hammer et Mortuary Drape, de par des mélodies assez inattendues, voire carrément flinguées.
D'un truc aux apparences rase-moquette, on va se retrouver propulsé bien haut -ou bien bas, c'est selon les moments- si bien qu'on finit par ne plus être certain de notre orientation. Et cette capacité à balancer des séquences émouvantes, pleine d'une mélancolie communicative, n'y est pas étrangère.
Affaire à suivre de très près, si vous voulez mon humble avis.

jeudi 3 février 2022

GOUGER - Cranial DEMOlition



Aaah cette finesse qui ne se dément jamais dès lors qu'on s'aventure dans le grind/death. J'entends le bon.
Parce que le mauvais grind/death, il trouve un sample débilo-gore bien bath, et derrière: il mouline et bourre comme un âne, en moins de deux minutes. Alors que le bon grind/death lui, bon, il trouve un sample débilo-gore bien bath, et derrière: il mouline et bourre comme un âne, en moins de deux minutes. Mais c'est du bon grind/death.
Après l'art contemporain, c'est probablement une des plus belles escroqueries. Je me fais avoir quasiment à tous les coups, et le mieux, c'est que twerkant seul dans ma piaule sur ces rythmes endiablés, j'en redemande !
FFO: Impetigo, Mortician, Blood, partie de scrabble à trois lettres, Critique de la raison pure de Kant.