lundi 27 février 2023

NEPHILIM'S NOOSE - Blood Chants of Impiety



Tu te souviens de la lame de fond death/doom 2021. Elle a laissé des traces.
Après un millésime 2022 parti à l'opposé avec ses nombreuses sorties grind à défriser les moutons de Mongolie, la ventilation orchestrée façon puzzle, se pourrait-il qu'on soit à nouveau plongé dans les abysses maudites, nappage goudron en sus ?  Rien n'est moins sûr, néanmoins ce second album des Canadiens de Nephilim's Noose devrait marquer les esprits, même les plus blasés.
C'est un amalgame infâme et impitoyable, maladif au possible, qui va bringuebaler ta carcasse sans ménagement. Tu souffriras les saccades de ces rituels franchement pas jojos auxquels tu as été convié... nope, maintenant que le sang et les fluides organiques te giclent au visage, il est trop tard pour reculer. Ne te reste plus que l'abandon, une chute qui semble interminable, en slow motion, les hurlements et vociférations de déments percent ta caboche, avant de te reprendre un assaut redoutable en plein poire, sans merci.
Empli d'une religiosité et d'une dévotion fanatique, cet album démontre un sens de la composition beaucoup plus fin que ce que les morceaux de bidoches sanguinolentes qui ornent cette fosse à purin pouvaient le laisser à penser.

vendredi 17 février 2023

ANCIENT DEATH - Sacred Vessel



Souvent, je suis affranchi par une pochette qui me dit tout de suite si c'est de la bonne -ou pas, si c'est pour moi -ou pas.
Eh beh heureusement que je ne m'écoute pas systématiquement, sinon je serais passé à côté de cet excellent EP. Il s'agit d'un death metal tarabiscoté, avec suffisamment de passages rétrogrades pour ne pas être catalogué "technique". Il y a aussi moult changement de tempos, bien sentis: du langoureux (mais poisseux), du déchainé, du sournois... bref ces messieurs et cette dame savent y faire.
Le label parle de osdm croisé avec des plages à la Pink Floyd... ça s'entend, toutefois les parties les plus planantes ne sont pas dénuées d'une menace sous-jacente et d'un sentiment d'oppression permanent.
Et puis le petit truc en plus, cette incroyable influence de Primus (si, si, tu as bien lu) qui montre le bout de son nez ici ou là: des rythmiques bien remuantes qui te feront gigoter du croupion comme pas permis, ou encore et surtout ces leads et soli que l'on croirait pondu par M. LaLonde himself. Peut-être qu'on aurait pu apprécier une basse au diapason, mais n'est pas Les Claypool qui veut, et puis cela aurait probablement été too much.
Quoi qu'il en soit, un très chouette EP dont je ne saurais trop recommander l'écoute, en dépit d'un artwork vraiment pas glop (oui je radote, mais vraiment, 'arrive pas à m'y faire).

mercredi 1 février 2023

HAUNTER - Black Masses at Midnight​.​.​.


 

C'est du black/punk acidulé version maison hantée de fête foraine, Halloween, tête de citrouille, et compagnie. Mais y-a-t-il plus que ça ?  Car, aussi sympatoche que soit cette primo description, ça a potentiellement tout l'air du truc qui reste en surface, aussitôt écouté, aussitôt oublié.
D'autant que dans le genre, on peut penser à des gros balèzes du genre Gabestok (ouh que je l'attends, leur prochain LP à ceux-là !). Haunter est moins catchy, moins fou également... mais alors bon sang, pourquoi-que-c'est-y-qu'j'y-reviens ?!  Il faut croire que leur compos faussement simplistes, les sonorités de guitares synthétiques, en harmonie avec les nappes de clavier, les riffs tantôt punk, tantôt heavy, les leads qu'en finissent plus de vibrer, la basse sobre mais présente, un beugleur convaincant... tout cela forme un tout qui, contre toute attente, a réussi à creuser modestement son petit nid dans un coin de ma caboche.
Superficiel et léger ?  Peut-être bien, oui... à voire sur un plus long terme. Mais, même s'il ne s'agit que d'un modeste amuse-gueule, ne te prive pas, de toute façon on est tous simplement de passage, ici-bas.