Je me demande bien pourquoi j'ai pas déjà lâché un mot pour Doom Beach. Enfin, je l'ai fait, comme ça, en passant, ailleurs, à l'une ou l'autre de mes connaissances... mais pas ici.
C'est un tort. Limite impardonnable. Car pour celui qui éprouve un quelconque intérêt pour la scène noise/hardcore, ce Copperhead est un must.
Aucune chance d'en réchapper. Harcelé, concassé, broyé... ouaip tout ça. Le sludge-hardcore-noise-post-mes-genoux des deux gaillards de Doom Beach ne te laissera aucun répit. La béchamel infernale, tête la première dans la sauce aigre-pas-doux mon petit pote.
Et avec élégance en sus. Une classe qui ne peut être ignorée, l'état de grâce atteint au milieu des décombres. Comme une évidence. Le lotus, tout ça.
dimanche 30 avril 2023
DOOM BEACH - Copperhead
jeudi 13 avril 2023
SOKEUS - Immortal Wisdom
Ça fait un bout que j'ai pas causé black metal. Ça fait un baye que j'ai pas causé tout court, y'a pas.
Et surtout, ça commence à faire beaucoup trop longtemps je les zieutais ces Finlandais. Même que j'aurais déjà dû te balancer un engin parallèle, Veitsi.
Ici on parle bm de haute volée, racé, aux mélodies qui n'ont rien du bonheur, pleines d'un franc mépris. Soufre oxydé, averses de pluies acides qui se succèdent jusqu'à te ronger bien profond. Impitoyablement, inexorablement, mais avec une certaine élégance.
La production dépouillée, naturelle, et parfaitement lisible, un jeu du batteur simple mais redoutable d'efficacité.
Une nouvelle raison de les avoir encore plus à l’œil, sûr.
jeudi 23 mars 2023
MIASMA OF OCCULT LIMBS - Occvlta Caerimonia Putridvm
Et voici la future nouvelle star du death/doom Chilien. Que dis-je, juste Chilien !! Du Mooooonde entier, M'sieurs, Dames !!! Quoi ? Tu penses que ça y est, j'ai tourné la carte ? Que je divague ? Qu'il débloque pour de bon le père Presse-purée ? Évidemment, libre à toi de penser ainsi... Néanmoins, m'est avis qu'une fois que tu auras daigné poser une oreille là-dessus, tu en seras pour tes frais.
Et pas qu'un peu.
Impitoyable, infernal, une voix d'outre-tombe qui semble vouloir t'emporter avec elle dans l'autre monde, des riffs qui eux aussi semblent n'avoir d'autre but que de te dominer, te contraindre, toujours plus serré, et te lier à jamais dans les ténèbres, où la folie sera ta meilleure compagnie, perdu que tu es, entre tous les changements de rythmique de ces compos labyrinthesques.
Sérieusement, je me demande à quoi sert de continuer à te faire l'article: pour peu que tu aies déjà lancé la lecture (comment ça, pas encore !?), te voila déjà damné.
Sans label à l'heure où je tapote mon charabia, dis-toi bien que ça ne va pas durer, du moins je l'espère: une telle pépite ne peut rester dématérialisée encore très longtemps.
vendredi 10 mars 2023
BLACK WOUND - Wither
Quelqu'un peut-il me dire pourquoi on en parle pas plus de ces Suédois ? Parce que dès la demo To the Endless Depths, y avait déjà de quoi commencer à s'affoler. Mais là c'est encore autre chose. A new level comme dirait l'autre.
Il emmène loin, loin de tout. Évidemment que je parle du morceau Ocean.
Alors que la pluie et les embruns fouettent ton visage, tu te doutes que ce voyage a toutes les chances d'être sans retour. Tu fais bien de t'y préparer.
Avant peu, tu plongeras tête la première, englouti, là où la lumière meurt petit à petit, inexorablement. Dans un dernier spasme, tu lutteras, l'instinct de survie est fort, mais pas suffisamment face à l'inévitable.
Est-il normal que tu entendes les sirènes alors que tu as déjà touché le fond ? Fantastique. L'idée de devenir un festin pour les poissons n'a jamais semblé si réconfortante.
Flux, reflux, et vagues scélérates. On t'a déjà dit que la mort par noyade est une des plus douce qui soit ?
lundi 27 février 2023
NEPHILIM'S NOOSE - Blood Chants of Impiety
Tu te souviens de la lame de fond death/doom 2021. Elle a laissé des traces.
Après un millésime 2022 parti à l'opposé avec ses nombreuses sorties grind à défriser les moutons de Mongolie, la ventilation orchestrée façon puzzle, se pourrait-il qu'on soit à nouveau plongé dans les abysses maudites, nappage goudron en sus ? Rien n'est moins sûr, néanmoins ce second album des Canadiens de Nephilim's Noose devrait marquer les esprits, même les plus blasés.
C'est un amalgame infâme et impitoyable, maladif au possible, qui va bringuebaler ta carcasse sans ménagement. Tu souffriras les saccades de ces rituels franchement pas jojos auxquels tu as été convié... nope, maintenant que le sang et les fluides organiques te giclent au visage, il est trop tard pour reculer. Ne te reste plus que l'abandon, une chute qui semble interminable, en slow motion, les hurlements et vociférations de déments percent ta caboche, avant de te reprendre un assaut redoutable en plein poire, sans merci.
Empli d'une religiosité et d'une dévotion fanatique, cet album démontre un sens de la composition beaucoup plus fin que ce que les morceaux de bidoches sanguinolentes qui ornent cette fosse à purin pouvaient le laisser à penser.
vendredi 17 février 2023
ANCIENT DEATH - Sacred Vessel
Souvent, je suis affranchi par une pochette qui me dit tout de suite si c'est de la bonne -ou pas, si c'est pour moi -ou pas.
Eh beh heureusement que je ne m'écoute pas systématiquement, sinon je serais passé à côté de cet excellent EP. Il s'agit d'un death metal tarabiscoté, avec suffisamment de passages rétrogrades pour ne pas être catalogué "technique". Il y a aussi moult changement de tempos, bien sentis: du langoureux (mais poisseux), du déchainé, du sournois... bref ces messieurs et cette dame savent y faire.
Le label parle de osdm croisé avec des plages à la Pink Floyd... ça s'entend, toutefois les parties les plus planantes ne sont pas dénuées d'une menace sous-jacente et d'un sentiment d'oppression permanent.
Et puis le petit truc en plus, cette incroyable influence de Primus (si, si, tu as bien lu) qui montre le bout de son nez ici ou là: des rythmiques bien remuantes qui te feront gigoter du croupion comme pas permis, ou encore et surtout ces leads et soli que l'on croirait pondu par M. LaLonde himself. Peut-être qu'on aurait pu apprécier une basse au diapason, mais n'est pas Les Claypool qui veut, et puis cela aurait probablement été too much.
Quoi qu'il en soit, un très chouette EP dont je ne saurais trop recommander l'écoute, en dépit d'un artwork vraiment pas glop (oui je radote, mais vraiment, 'arrive pas à m'y faire).
mercredi 1 février 2023
HAUNTER - Black Masses at Midnight...
C'est du black/punk acidulé version maison hantée de fête foraine, Halloween, tête de citrouille, et compagnie. Mais y-a-t-il plus que ça ? Car, aussi sympatoche que soit cette primo description, ça a potentiellement tout l'air du truc qui reste en surface, aussitôt écouté, aussitôt oublié.
D'autant que dans le genre, on peut penser à des gros balèzes du genre Gabestok (ouh que je l'attends, leur prochain LP à ceux-là !). Haunter est moins catchy, moins fou également... mais alors bon sang, pourquoi-que-c'est-y-qu'j'y-reviens ?! Il faut croire que leur compos faussement simplistes, les sonorités de guitares synthétiques, en harmonie avec les nappes de clavier, les riffs tantôt punk, tantôt heavy, les leads qu'en finissent plus de vibrer, la basse sobre mais présente, un beugleur convaincant... tout cela forme un tout qui, contre toute attente, a réussi à creuser modestement son petit nid dans un coin de ma caboche.
Superficiel et léger ? Peut-être bien, oui... à voire sur un plus long terme. Mais, même s'il ne s'agit que d'un modeste amuse-gueule, ne te prive pas, de toute façon on est tous simplement de passage, ici-bas.