Parvenir à deviner l'origine des membres de Crimson Tower simplement en écoutant leur musique relèvera de l'exploit. Ces Brésiliens offrent ici un premier album de heavy/doom traditionnel qui n'évoque à aucun moment les sables des plages de Salvador de Bahia, la moiteur de la forêt primaire, ou encore les favelas de Rio de Janeiro. On parierait plutôt sur une origine britannique, une ville (post-)industrielle du nord de l'ile.
Et on pourra, si on le souhaite, hurler au plagiat de tout un tas de formations cultes du genre, faudra tout de même être salement mal-luné pour ne trouver aucune qualité à ces six compositions.
Riffing efficace (coucou papy Iommi), jeu du batteur sobre mais suffisamment varié, basse tripante et gargouillant joliment (que j'aurais peut-être aimé encore plus présente), soli assez chouettes (en tout cas ils ne tombent pas comme un cheveu sur la soupe) saupoudrés d'un psychédélisme ad hoc, et un chanteur qui assure, d'une voix ferme et relativement puissante, même si évidemment, certains trouveront que le gus est plus limité qu'untel ou un autre.
Le mixage aurait peut-être pu découper un peu mieux les espaces de chacun, mais la production générale reste parfaitement lisible et appréciable dans son ensemble
Probablement un peu trop scolaire par certains aspects (bonjour le pompage d'AC/DC sur la deuxième moitié de Candelabrum), il y a tout de même pas mal d'éléments (un passage acoustique là, un lead de guitare ici...) qui font que les écoutes successives de Aeternal Abyss restent franchement agréables.
vendredi 25 mars 2022
CRIMSON TOWER - Aeternal Abyss
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