lundi 9 août 2021

PROFANE DESECRATION - Abysmal Stillness



Il y a des albums que l'on sent bien dès la pochette, et celui-ci en fait évidemment partie.
Tout ce qu'on peut espérer après un rapide coup d’œil sur ce tourbillon de restes plus ou moins humains et décharnés, on va le trouver parfaitement orchestré par trois énergumènes du Massachussets, dont il semble que ce soit leur première œuvre, si l'on ne compte pas ce live rehearsal sorti l'année dernière, et composé des mêmes titres que l'album ici présent.
Je ne vais pas ergoter des heures dessus: les amateurs de black/death torturé doivent se jeter sur cet album si ce n'est pas déjà fait.
Blindé de riffs difformes et acides, crados, ceux-ci prennent bien souvent des allures plus alambiqués et techniques que ce qu'on pourrait imaginer de prime abord face à ce déluge de terreur primitive. Certains sont même porteurs d'embryons -avortés, of course- de mélodies.
Hystérique et maîtrisé à la fois... j'ai parfois pensé à un genre de métissage entre Morbid Angel, Immolation, et du black chaotique et hérissé de barbelés à la Katharsis... mais au diable le name dropping, chacun y trouvera les références qui sont les siennes.
Côté production, celle-ci se veut naturelle, rêche, bref, le parfait écrin pour une abomination de la sorte. Non mais écoutez moi cette basse gronder et racler dans les bas-fonds, ces guitares corrosives, cette batterie dont les assauts de caisse claire, légèrement en avant dans le mix, sont purement jouissifs !
Sauvage, haineux et sans compromis.
Mais qu'est-ce que vous faites encore là ?

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