Il y a de ça encore quelques années, j'aurais été incapable de citer un seul nom de groupe issu de la scène du Costa Rica. Sûrement parce que la scène en question n'est pas la plus épaisse qui soit, encore que, la musique-qui-pique est présente sur tout le continent américain... mais je pense aussi que je n'avais pas encore suffisamment fouiné de ce côté là.
Qu'importe. Depuis, quelques entités ont pu émerger et rencontrer un relatif succès, on pensera à Bloodsoaked Necrovoid, Astriferous, ou encore Umbra Conscientia (tous ces groupes partagent un ou deux membres communs).
Aujourd'hui, je souhaite mettre en avant un groupe qui ne semble pas encore avoir beaucoup dépassé les frontières de son pays natal, mais qui pourtant recèle nombre de qualités. VoidOath, jeune quatuor qui n'a pour l'heure que cet EP sorti en 2020 à son actif, devrait susciter l'intérêt de ceux qui se délectent de sludge, doom et de death abyssal.
Autant le dire franchement, dans le genre abordé ici, Illumination Through Necromancy se révèle être une petite pépite. Tout dans les riffs -et les compos-, rien dans la frime.
Loin d'être dans la veine gros-balourd-imbibé-en-plein-delirium-tremens, cet EP se révèle très fin, je parlerais même d'une sensibilité à fleur de peau, comme ce passage au deux tiers de Begetter of Swelling Ache, ces accords de guitare non-saturée qui fleurent bon le lâché prise, l'abandon... oui, sensibilité (et pas sensiblerie)... même chez des adeptes de la musique plombée... Paradoxal ? Évidemment ! Et c'est tout l'intérêt de la chose d'ailleurs.
Comme ces chants, l'un growlé d'outre-tombe, et l'autre, presque clair, désespéré...
On sombre ainsi dans ce vortex de l'oubli. On ne lutte pas car c'est inutile, et on passe au travers... âme compressée, torturée, déchiquetée... et puis, de l'autre côté... Résignation ? Confusion ? Révélation ? Oui, un peu tout ça...
Le genre d'expérience qui ne se pratique pas sans y laisser des plumes, vous êtes prévenus.
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